Unité GENRE

Origine 

Dans la Résolution 1325 (2000), sur les Femmes, Paix et Sécurité, le Conseil de Sécurité «  … se déclare prêt à incorporer une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans les opérations de maintien de la paix, et prie instamment le Secrétaire Général de veiller à ce que les opérations sur le terrain comprennent, le cas échant, une composante genre ».

 

Mandat

L’Unité Genre de la MINURCAT est chargée par la Résolution 1778 de travailler à la mise en œuvre des Résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) du Conseil de Sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité dans les zones d’opérations.  Dans son plan de travail pour 2008-2009, l’Unité Genre a identifié trois objectifs principaux : promouvoir l’application des Résolutions 1325 et 1820 dans la zone d’opérations ; renforcer la capacité du Détachement Intégré de Sécurité (DIS) de protéger les femmes et les enfants ; et intégrer le concept genre au sein de la MINURCAT.

 

Atelier de Kempinski

Pour faciliter la mise en œuvre des Résolutions 1325 et 1820, l’Unité Genre a jugé bon de faire connaître les résolutions dans un premier temps.  C’est ainsi qu’elle a organisé en octobre 2008, à l’Hôtel Kempinski, un atelier de sensibilisation sur les résolutions à l’intention de ses partenaires : les agences des Nations Unies, le Ministère de l’Action Sociale, la CONAFIT, le Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires, et les organisations de la société civile.  L’atelier a été ouvert officiellement par la Première Dame du Tchad, Mme. Hinda Deby Itno, qui s’est spontanément offerte pour être la marraine des campagnes qui seraient organisées à l’avenir contre les violences basées sur le genre (VBG).

 

Journées de consultation à Goz Beida et Farchana

L’Unité a également organisé deux journées de consultations avec les femmes réfugiées, déplacées et de la population hôte à Goz Beida et Farchana.  Le but de ces activités était de sensibiliser les femmes au sujet des Résolutions 1325 et 1820, de commencer un dialogue entre les femmes des trois communautés, et d’identifier les femmes leaders qui pourront participer aux ateliers de dialogue inter-comunautaires qui seront organises par la Section des Affaires Politiques et Civiles.

 

Violences Sexuelles et Basées sur le Genre
Les Résolutions 1325 et 1820 couvrent plusieurs domaines.  L’Unité en a sélectionnés deux en priorité : les VBGs et le dialogue inter-communautaire.  Pour les VBGs, l’Unité a formé les UNPols et les DIS sur la prévention et la prise en charge des cas de violences sexuelles.  L’Unité a également commencé à travailler avec la Police de Proximité des UNPols pour la création des Cellules de protection des femmes et enfants.  L’Unité et ses partenaires ont déjà visité les commissariats d’Abéché, Farchana et Guereda dans ce sens.  Enfin, l’Unité travaille avec les partenaires du Sous-Cluster VBG, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la mission, pour harmoniser les interventions en matière de VBG.

Formation

 

Depuis la création de l’Unité, la formation du personnel de la MINURCAT a été au cœur de ses activités.  L’Unité a formé non seulement les membres du personnel national et international, mais également les éléments du DIS et les UNPols.  Les formations de ces derniers portaient sur les notions de genre et sur le rôle des UNPols/DIS dans le domaine des VBGs.  Depuis le mois de février, l’Unité a commencé à participer à la formation des officiers et troupes militaires.

 

Points Focaux Genre
Pour intégrer le genre dans la mission, l’Unité a commencé à travailler avec les Points Focaux Genre de certaines sections de la mission : Training, VIH/SIDA, Droits de l’Homme, UNPols, Personnel, Corrections, PIO, et compte ajouter des points focaux dans la composante militaire.
Personnel de l’Unité Genre
L’Unité Genre est composée de trois fonctionnaires internationaux et trois fonctionnaires nationaux.  Les fonctionnaires sont déployés à N’Djamena et Abéché, mais couvrent l’ensemble de la zone d’opérations, y compris Goz Beida, Farchana et Iriba.
Pour de plus amples informations sur l’Unité Genre de la MINURCAT, veuillez contacter Maryse Fontus, Chef de l’Unité, fontus@un.org.
Journée Internationale de la Femme

Au Tchad, la Journée Internationale de la Femme est célébrée pendant toute la première semaine du mois de mars.  C’est la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne ou Senafet.  A Abéché, l’ouverture officielle de la Senafet a eu lieu le 1er mars à la Place de l’Indépendance.  La Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général, Mme. Salah, a prononcé une allocution sur les droits des femmes et filles, suivie de discours prononcés par le Président des Associations Féminines, et le Gouverneur.

 

Le 5 mars, la Section des Affaires Pénitentiaires a organisé une conférence pour les prisonniers à la Prison d’Abéché.  Le Directeur de la Prison a prononcé un discours, suivi du Sous Préfet, du Maire, et de Mme. Salah.  Le même jour, l’Unité VIH/SIDA a participé à une conférence sur le thème « Femmes, pauvreté, droits de la femme et VIH/SIDA ».  Cette conférence-débat, organisée par l’Unité VIH/SIDA et la Section des Droits de l’Homme, a eu lieu au Centre Social.  Au même moment, se tenait à l’Hôtel Kempinski de N’Djamena une conférence-débat en l’honneur des femmes du système des Nations Unies.  Cette conférence, ouverte officiellement par le Représentant du FNUAP, a été organisée par l’Unité Genre en collaboration avec l’Unité VIH/SIDA et la Section des Droits de l’Homme.

Le 7 mars, l’Unité Genre a organisé une conférence à l’Université d’Adam Barka avec l’assistance des membres du club de Réflexion et d’Action Culturelle de l’Université.  Le thème de la conférence était « Violence dans les Ecoles et citoyenneté ».

 

Le 8 mars, Mme. Salah, accompagnée des femmes de la MINURCAT, a pris part à la cérémonie de commémoration de la Journée Internationale de la Femme à la Place de l’Indépendance.  Mme. Salah a prononcé le discours du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence à l’encontre des femmes, suivi du discours du Gouverneur.  Les élèves ont ensuite pris part à un défilé.

 

Enfin, le 12 mars, le Représentant Spécial du Secrétaire Général, M. Angelo, a accompagné le Ministre des Droits de l’Homme à Iriba, où les deux hommes ont pris part aux célébrations locales organisées pour commémorer la Senafet.  Ils ont rencontré des représentantes d’associations féminines, et prononcé des allocutions.
Atelier de Sensibilisation sur les Résolutions 1325 et 1820
L’Unité Genre a organisé, en collaboration avec le Ministère de l’Action Sociale et le FNUAP, un atelier de sensibilisation sur les Résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité.  Placé sous le Haut Patronage de la Première Dame du Tchad, Hinda Deby Itno, l’atelier s’est tenu à l’Hôtel Kempinski du 6 au 8 octobre 2008.
Les objectifs de l’atelier étaient les suivants :
• Fournir des informations sur la situation des réfugiées et déplacées ;
• Sensibiliser sur les Résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité ;
• Répertorier les interventions actuelles pour prévenir et prendre en charge les VBGs ;
• Identifier les lacunes ;
• Elaborer un Plan d’Action avec tous les acteurs.

Les 53 participants comprenaient :
• Les représentants du gouvernement et du Ministère de l’Action Sociale ;
• Les représentants du Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires ;
• CONAFIT ;
• CNAR ;
• Agences des Nations Unies (ONUSIDA, FNUAP, UNHCR, UNICEF, MINURCAT) ;
• EUFOR ;
• Organisations de la société civile.

 

Dans son discours d’ouverture officielle de l’atelier, la Première Dame a condamné les Janjaweeds qui utilisent la violence sexuelle comme arme de guerre, et s’est offerte pour être la marraine des éventuelles campagnes de sensibilisation qui seraient organisées à l’avenir pour combattre les VBGs.

L’atelier s’est révélé être très utile pour faire la cartographie des interventions que mènent les différents acteurs pour combattre les VBGs dans les camps de réfugiés et les sites de déplacés, et pour identifier les lacunes existantes, y compris le besoin de fournir une assistance psychosociale aux victimes de manière plus systématique.  Les participants ont montré un grand intérêt à s’impliquer dans la lutte contre les VBGs.  Ils ont aussi beaucoup insisté sur la nécessité d’ouvrir un dialogue avec les groupes rebelles, et de faciliter l’intégration des femmes dans les activités de résolution des conflits.